« Parfait » voilà un mot qui n’a pas de « logique » pour moi ! C’est vrai, comment peut-on définir la perfection ? C’est un mot qui n’a pas de sens dans mon univers.

 La société demande qu’on soit une femme parfaite, une parfaite maman, un papa parfait, une amie parfaite, un compagnon parfait, un employé parfait….et j’en passe ! Seulement voilà, ce mot là me rend dingue ! Je trouve, en plus, que c’est un mot ultra culpabilisant. Et je n’ai aucune envie que mon fils grandisse dans un univers ou tout est parfait. D’ailleurs, soyons honnêtes, ce monde-là ne serait vraiment pas très drôle pour le coup !

 Ca voudrait dire quoi pour lui ? Qu’il n’a pas le droit à l’erreur, qu’il doit refouler ses sentiments, sourire tout le temps même quand il est triste ? 

Un sentiment de ne pas être à la « hauteur » 

 

J’ai toujours eu le sentiment ne pas être à la hauteur de ce que veulent les gens. Du moins, c’est s’était une de mes fausses croyances. Du coup, je me mettais une pression de malade pour réussir de tous les côtés. Jusqu’à ce qu’un jour je me réveille et me rende compte que tout ça me fatiguais. Et quand je dis me « fatiguait » c’est au sens propre du mot. Je n’avais plus d’énergie pour rien, je manquais de patience avec tout le monde et prenais tout à coeur. Alors, je ne dis pas que je suis sortie de tout ça, je suis humaine et je continuerai à prendre certaines choses à coeur. Mais j’ai décidé, en 2020, de me lâcher la grappe !

Assumons nos émotions !

 

Alors, maintenant, j’essaie de faire de mon mieux c’est tout. Je craque devant mon fils si j’en ai besoin. Oui, il doit savoir qu’on a le droit de craquer. Je lui explique, bien sûr, les raisons (quand j’en ai lol) et parfois je lui dis que j’ai juste besoin de pleurer. Mais, il faut aussi que je m’accorde à moi-même ce droit ! Le droit d’avoir des jours où ça ne va pas, des semaines où je suis très « down ». Que c’est totalement normal ! Et ça vaut aussi pour vous Messieurs (même si la société a tendance à nous montrer le contraire même pour vous). 

 J’ai grandi dans une famille où on ne montrait pas nos sentiments, ou j’étais une fille qui voulait découvrir le monde, mais dont il ne savait pas comment « gérer ». Bah oui, à l’époque, une fille, ça restait discrète. Ca a crée beaucoup de frustrations en moi et une incapacité à montrer mes sentiments aux autres. Alors que, pour eux, c’était leur façon à eux de me protéger. Une peur pour eux. Donc ça partait d’un bon sentiment, c’était leur chemin de vie (et finalement, le mien aussi). Il m’a fallu de longues années avant de me rendre compte que j’ai le droit d’être qui je veux. Qu’on dise de moi que je suis parfaite ou imparfaite, oui ça me touche encore parfois, mais au final…. qu’est-ce que ça veut dire être parfaite ? A ton avis, qu’est-ce que ça représente ? 

 

L’erreur et l’échec n’existent pas

 

Il y a quelque temps, je suis allée voir une pièce de théâtre (j’avoue ça ne m’arrive pas souvent pour que je le souligne lol) qui parlait de l’échec. Ce qui m’a vraiment interpelée, c’est de me rendre compte qu’en effet, l’échec n’est qu’une représentation de l’image qu’on n’en fait. En vrai, l’échec n’existe pas. L’erreur non plus. Ce ne sont que des apprentissages.

 

La vie est faite d’apprentissages. La vie est une aventure.